My dear friends...(Chapitre 9)

Publié le par Gmds

"Un ami, c'est celui qui devine toujours quand on a besoin de lui" Jules Renard

 

Université de Pombridge. Entrée du Théâtre de l'Université. Club de Théâtre. 17h00.

Le reste de l'après-midi était passé doucement. Les heures de cours se suivaient, sans moment de répit. Quand la cloche annonça enfin 17h, Claire et Noémie ne purent que se réjouir. Elles attrapèrent leurs sacs et coururent en direction du théâtre. Les deux jeunes femmes arrivèrent les premières, la porte étant encore fermée. Claire étit déjà toute éexcitée à l'idée de revoir Alexander, le beau metteur en scène suédois. Noémie, quant à elle, s'assit au pied du mur, au milieu des feuilles mortes.

-Je n'ai pas croisé Ren de la journée...soupira-t-elle de désespoir.

-Peut être qu'on le verra ce weekend...Tous les étudiants de Pombridge sont internes...N'abandonne pas si facilement. Puis au pire, dès lundi, tu n'as qu'à rester planter devant la faculté de Lettres Modernes étant donné que c'est là-bas que les élèves de Musicologie ont cours...lui suggéra Claire.

La jeune femme acquiesça de la tête. Ce n'était pas une si mauvaise idée. Au bout de quelques minutes, une bonne vingtaine d'étudiants appaurent, à la surprise des deux amies. Une fille brune et très maquillée se détacha du groupe pour venir à leur rencontre.

-Il paraît que le metteur en scène qui s'occupe de vous est un beau gosse de super beau gosse...Alors on est plein à avoir eu l'idée de s'inscrire...expliqua-t-elle aux deux étudiantes de Lettres Classiques, tout en machouillant de façon vulgaire son chewing-gum.

Claire et Noémie se regardèrent. les problèmes venaient d'arriver...et en grand nombre. Elles soupirèrent. Elles savaient bien qu'il fallait attirer de nouveaux étudiants dans le club pour mettre en place la pièce, mais elles ne s'attendaient absolument pas à un déplacement massif de midinettes.

-Veuillez me laisser passer...s'il vous plaît...clama une voix au milieu de la foule.

Max slaloma entre le groupe de filles afin d'atteindre la porte du théâtre. Il aperçut alors Claire et Noémie et leur fit de grands signes. Elles l'interrogèrent du regard sur sa présence ici.

-J'ai rendez-vous avec le metteur en scène pour une interview sur la pièce que vous allez jouer pour la fête de l'université...Je ne savais pas que tu faisais partie de ce club...déclara-t-il à l'intention de Claire.

Cette dernière ne répondit pas, trop absorbée à contempler Alexander qui se dirigeait vers eux. Max se retourna et comprit les raisons du silence de la jeune femme. Il soupira. Noémie capta vite l'attitude du jeune homme.

-Tu n'as qu'à l'étonner plus que lui...ou bien alors, tu peux essayer de prouver qu'il a une vie cachée...Qui sait, c'est peut être un maniaque ou tout autre chose...souffla la jeune femme à l'oreille du fils du directeur de l'université.

Ce dernier se retourna et dévisagea Noémie.

-Peut-être...

-Chers élèves, sachez que je suis très heureux de remarquer à quel point vous êtes nombreux aujourd'hui...Faisons un très bon travail ensemble! Allez, tout le monde à l'intérieur du théâtre à présent!!! s'exclama le jeune suédois avec son accent qui faisait craquer toutes les filles.

 

Université de Pombridge. Sortie de l'Université côté Scientifique. 17h01

Marie-Anne sortit du bâtiment de la faculté d'informatique en courant ( ceci n'est que pure fiction, je le rappelle =) ). Elle dévala les escaliers de l'entrée sans s'arrêter et fonça vers le portail de la sortie. Elle ouvrit celui-ci avec tellement de force qu'il claqua contre le mur au risque de se briser. Personne. La jeune femme souffla. Tous ces efforts surhumains avaient payé. Il n'était pas encore arrivé. Elle décida donc de s'asseoir sur un banc qui longeait le portail de fer blanc en attendant Anne-Sophie...ou plutôt "Pantalon à carreaux"...Elle pria de tout son coeur que ce dernier vienne avec toute sa bande au niveau du local à poubelles. Elle sortit son portable de sa poche de pantalon et commença à tapoter les touches du téléphone pour tenter de calmer sa nervosité. Au bout de quelques minutes, elle entendit des pas. Son coeur commença à s'affoler. Elle expira, inspira, expira pour oublier la boule qui lui torturait à présent le ventre. La dernière fois qu'elle avait été aussi stressée que cela, c'était le jour où elle avait du marcher avec des talons pour le bal de fin d'année du lycée.

-Marie-Anne! Cela fait dix minutes que je te cherche! Tu aurais pu me prévenir que tu étais ici quand même...Le portable, ça ne sert pas qu'à jouer à Tétris...s'exclama furieusement Anne-Sophie qui arriva toute essoufflée devant son amie.

-Excuse-moi...J'avais une petite chose à règler...déclara la jeune femme, sans pour autant révéler à l'étudiante en médecine son plan machiavélique...

-Dépéchez-nous alors! Il me tarde de revoir Jin! J'y ai pensé toute la journée! avoua Anne-Sophie en sautillant sur place.

Il faut dire qu'à cette période là de l'année, il faisait plutôt froid à Pombridge. Mais Marie-Anne comprit très rapidement, pour une fois, que si son amie sautait sur place, ce n'était pas pour se réchauffer, visiblement. La jeune femme regarda son portable. Si Pantalon à carreaux n'arrivait pas dans cinq minutes, elle allait devoir repousser son opération d'espionnage à la semaine suivante.  A part si, miraculeusement, elle le rencontrait durant son week-end.

-Qu'attend-on? demanda Anne-Sophie, impatiente de se rendre à "L'Alligator".

-Euh...On attend...Euh...

Vite, il lui fallait trouver un mensonge digne de ce nom. Mais la plus douée pour inventer des histoires à dormir debout, ce n'était pas elle. Elle regarda une dernière fois vers le local à poubelles. Personne. Elle se tourna alors vers son amie.

-On n'attend rien du tout...Désolée...Allons-y, déclara Marie-Anne, déçue.

Elle retenterait sa chance une autre fois. Soudain, un groupe d'étudiants sortit du campus par le portail en fer. Ils dépassèrent les deux jeunes femmes qui restèrent immobiles.

-Bougez-vous! grogna l'un des garçons en les bousculants.

"Sans doute un étudiant en économie. Ils se croient tout permis ceux-là..." pensa Anne-Sophie.

Deux autres jeunes hommes venant de l'extérieur apparurent et se joignirent au groupe de personnages plutôt "spéciaux". Le coeur de Marie-Anne fit un bond dans sa poitrine. Elle crut reconnaître celui qu'elle attendait. Or Pantalon à carreaux portait ce jour là un jean troué. Il restait derrière les autres, s'acharnant sur son briquet qui refusait de s'allumer.

-Hey! Jonathan! Tu fous quoi? Grouille toi! s'énerva l'un des étudiants.

Le jeune homme leva la tête.

-Tu me fais chier, crétin...murmura-t-il, mais assez fort pour que les deux amies, toujours figées, l'entende.

Au moment où il passa à côtés d'elles, il se tourna. Les dévisagea, de la tête aux pieds. Et décocha un sourire aux deux étudiantes. Il se mit ensuite à courir pour rattraper le groupe. Marie-Anne resta paralysée, écarlate.

-Tu le connais? demanda Anne-Sophie.

-Jonathan...répéta la jeune femme, dont le visage souriant du jeune homme encombrait ses pensées.

 

Université de Pombridge. Club d'Aviron. Bureau du Capitaine. 17h02

Candice se tortillait, assise sur sa chaise, face au capitaine du club. Elle commença à se mordiller la lèvre.

-C'est problématique...déclara solennellement le quadragénaire.

La jeune femme ne tenait plus en place. Qu'allaient-ils bien pouvoir faire? Le capitaine attrapa le téléphone posé sur son bureau et tapa un numéro. Candice soupira. S'ils s'étaient retrouvés dans cette situation, c'était entièrement sa faute. Les gens de Crocford sont tous des imbéciles. Elle n'aurait jamais du se rendre là-bas toute seule, aussi sûre d'elle-même. Elle n'avait fait qu'empirer les choses.

-Noëlie, c'est le capitaine. Viens dans mon bureau tout de suite avec Mathieu et Thomas. Attrapa-les avant qu'ils ne mettent leur bateau à l'eau. A tout de suite.

Il raccrocha. Candice déglutit. Qu'allaient dire ses amis? Elle ne voulait pas que les deux jeunes hommes s'épuisent dans une course sans réelle importance en vue de la prochaine compétition, mais elle voulait encore moins rejoindre le club voisin...Depuis le début de matinée, son esprit était torturé. Elle s'était demandé s'il ne vallait mieux pas qu'elle aille de nouveau parler avec le capitaine du club de Crocford pour trouver un autre arrangement. Elle se rongea les ongles.

-Nous verrons bien ce qu'ils décident...Sache que pour ma part, je ne te laisserai pas partir d'ici...la rassura son capitaine en lui posant une main sur l'épaule.

Trois minutes plus tard, Thomas, Mathieu et Noëlie rentrèrent dans la petite pièce. Ils remarquèrent la présence de leur amie sur le siège devant eux. Son expression n'avait pas changé depuis ce midi.

-Thomas, Mathieu, approchez...

Les deux garçons obéirent tandis que Noëlie se fit petite dans un coin, afin d'écouter la conversation qui promettait d'être intéressante.

-Comme vous le savez, ce matin, Candice s'est rendue au club d'aviron de Crocford afin de négocier notre inscription à la prochaine compétition. Il se trouve que ça ne s'est pas terminé comme je l'espérais...Avant de vous en dire plus, j'ai une question à vous poser.

Les deux étudiants en biologie ne bougèrent pas, toujours aussi sérieux.

-Etes vous prêts à vous battre jusqu'à la mort pour une amie?

Sans réfléchir, Thomas et Mathieu acquiescèrent immédiatement.

-Bien entendu...répondirent-ils en choeur.

Candice souffla de soulagement. Mais ne changeraient-ils pas d'opinion en entendant la suite de l'histoire? Noëlie se colla un peu plus contre le mur, se rendant compte de l'atmosphère inhabituellement tendue qui règnait dans le bureau. Normalement, ils devraient tous être en train de rire et de ramer joyeusement. Comment en était-on arrivés là?

-Crocford vous propose un défi. Une course plus précisement. Double de couple contre double de couple. Sur 5 km. Cela ne devrait pas être un souci pour vous...Si vous gagnez, ils acceptent notre inscription à la prochaine compétition...commença le capitaine.

-Et si nous perdons? demanda Thomas, légèrement inquiet face à la tournure des évènements.

-Candice rejoint leur club...

Silence. La jeune femme n'osa pas tourner son regard vers ses amis.

-Qui sont nos adversaires? questionna Mathieu, la tête sur les épaules.

-Un certain Romain et son coéquipier...déclara monsieur Mort-guens-terne.

Les deux jeunes hommes se regardèrent.

-On les connait. Ils ont un très bon niveau, commença Thomas.

-Mais il est hors de question qu'on ne participe pas à cette compétition, et sutout, qu'ils nous volent un de nos atouts majeurs, continua Mathieu.

Noëlie ne les avait jamais vu aussi déterminés. Elle s'approcha de Candice et s'agenouilla pour être à sa hauteur.

-Tu vois, il n'y avait pas de raison s'inquiéter...souffla-t-elle à son amie.

-C'est certain! On va gagner ce défi pour toi, Miss Catastrophe!!! hurla Thomas en frappant fort dans la main de son coéquipier, jusqu'à lui laisser une marque rouge.

-Vous n'êtes que des abrutis...soupira Mathieu avec un sourire moqueur.

Mais ils étaient ses très chers amis...

Publié dans Scenario de GmdS

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G
<br /> <br /> oui!! j'aime toujours autant, et tu es toujours un don pour te mettre dans des situations pas possibles, heureusement que Mathieu et Thomas sont là^^<br /> <br /> <br /> <br />
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N
<br /> <br /> mais tkt pas poulet , on ne fait pas une compétition de manga ;) en plus , dans la corda d'oro , Ren il a les cheveux bleux
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K
<br /> <br /> Gnagnagna! Moui bon la Corda d'Oro j'ai regardé que le 1er épisode, j'ai eu la flemme/un manque de temps de regarder les autres, donc on va dire que pour une fois j'ai une excuse, non? =3<br /> <br /> <br /> Bonne chance pour ton exposé sinon ^^<br /> <br /> <br /> <br />
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G
<br /> <br /> The Flood
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N
<br /> <br /> oui poulet , Ren mais pas comme dans nana :p<br /> <br /> <br /> la suite aussi Candice !!!!!! :D<br /> <br /> <br /> <br />
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