My dear friends...(Chapitre 17)
"Now I'm lost, I lost the way to go.
I walked for miles. " Cascadeur [ Mon coup de coeur du moment. Ses chansons sont trop magnifiques. Et il est français!] Walker
Université de Pombridge. Faculté de Lettres Classiques. Amphithéâtre. Cours de Grec. 9h45
-Bien, pour demain, je veux que vous me traduisez les trente premières pages [ Hihi, ce que j'aime être sadique!!!] du livre V des Histoires d'Hérodote. Et tachez de le faire sinon je vous mets une interro dessus...et je n'imagine même pas la note qu'auront ceux qui n'ont pas fait la traduction. Sur ce, on se revoit demain. Bonne chance! annonça Monsieur Forgeron, le professeur de grec, avant de prendre ses affaires et de sortir d'un pas déterminé en direction du hall, laissant ses élèves dans l'étonnement le plus total.
-Ce prof, c'est un descendant du marquis de Sade, c'est pas possible...marmonna Noémie, visiblement mécontente [ Qui ne le serait pas?]
La jeune étudiante et son amie Claire rangèrent leurs cahiers, prirent leurs sacs, et se dirigèrent, comme tous leurs autres camarades, vers la sortie de l'amphithéâtre. Elles marchèrent au milieu de la foule [ On va sous-entendre ici qu'il y a tout plein de monde en Lettres Classiques...Je rappelle, ceci est une fiction =) ] quand le regard de la petite brune s'arrêta sur une silhouette, adossée contre le mur, attendant apparemment quelqu'un.
-Claire, cachons-nous, vite! murmura-t-elle à sa complice.
Sans chercher à comprendre, la jeune femme s'exécuta et trouva un renfoncement un peu plus loin, ce qui leur permettait d'avoir un oeil sur la silhouette, tout en restant cachées à ses yeux. Claire remarqua alors qu'il s'agissait de Ren.
-Mais que fait-il là? demanda Noémie.
-Il a l'air d'attendre sa copine...déclara Claire, sachant très bien que cette remarque allait mettre en rogne sa camarade.
Cette dernière donna un petit coup [ Tout le monde connait la puissance de Noémie...=) lol] de poing dans le ventre de son amie. Mais quand elle vit une jeune femme, grande, avec une taille de mannequin, des soyeux cheveux blonds, son coeur ne fit qu'un bond dans sa poitrine.
-Qui? Qui? Qui? s'énerva-t-elle.
Elle maudissait déjà cette pauvre fille, ce démon, qui parlait avec tant de facilité au virtuose qu'elle convoitait. Elle vit Ren sourire et se mettre à rigoler en compagnie de l'inconnue. Elle ne pleura pas même si elle en avait très envie, mais le sentiment de haine avait pris le dessus. Claire essaya de calmer son amie en posant une main amicale sur son épaule. Soudain, la blonde se retourna et les deux jeunes femmes purent constater à quel point elle avait une face prognathe.
-Je me rapelle! Il s'agit de Charlotte Guenon! Elle est en Lettres Modernes! s'exclama brusquement Claire.
-Ah...ça ne me dit rien...avoua Noémie.
-Elle est connue pour draguer les garçons les plus populaires de la fac, plus prétentieuse tu meurs, plus hautaine tu meurs, plus fashion victim tu meurs, bref...Et pourtant, les mecs l'adorent. A ne rien y comprendre!
-Grrr...Je la mets direct sur ma liste ultra noire, en première place. Ren est à moi! Touche pas à lui! Ne t'approche pas de lui, démone, Guenon venue des enfers...Sinon tu auras affaire à moi ![ Oulala, j'ai peur...lol]
-Chut, Noémie, essaie de te taire et d'écouter ce qu'ils disent.
La jeune brune obéit et se concentra sur l'échange entre Ren et la "Chose". [ Pauvre Charlotte, je m'acharne vraiment sur elle...Mais bon...Elle le vaut bien...] Elle réussit à capter les mots "concert", "vendredi", "viendrai te voir", "super", "robe", "violon", théâtre". Cela l'énerva de plus belle. Apparemment, son beau violoniste avait un concert vendredi et cette pimbêche comptait aller l'admirer. Noémie ne pouvait plus le supporter. Elle sortit de sa cachette, ses narines crachant de la fumée [ Hum hum...Noémie transformation taureau...]. Claire tenta de la retenir par la manche de sa veste, en vain. La jeune femme pesta contre son amie, partie sur un coup de tête pour faire un truc incensé, comme d'habitude. Elle se décida quand même à la suivre.
-Charlotte! hurla la brune, avec un grand sourire.
Que comptait-elle faire?
Noémie attrapa la jeune femme, qui venait de se retourner et qui la regardait, étonnée. Elle accentua la pression sur le bras de l'étudiante en Lettres Modernes, fit un signe de tête à Ren pour le saluer, et embarqua son otage vers la sortie.
-J'ai à te parler! annonça-t-elle à Charlotte.
Cette dernière la suivit, sans protester [ Pas très intelligente], en pensant que cette liliputienne était une de ses nombreuses fans. Claire accélèra le pas pour les suivre. En passant devant le violoniste, qui ne comprenait rien à cette situation, elle lui fit un sourire timide puis rejoignit son amie. En dehors du bâtiment, Noémie lâcha la blonde.
-Que me veux-tu alors, petite? demanda innocemment Charlotte. [ Innocente, elle? Je n'y crois pas. Auteure, tu écris n'importe quoi! Cette femme est le diable! -C'était ironique, petite voix! -Et je suis pas petite! C'est toi la petite! -Non,c'est toi la petite! -Non, toi! -Bon, on arrête? Faut que je continue d'écrire. On reprendra cette conversation plus tard, ok? -Tu ne m'auras pas comme ça! Haahahahahaha(rire sadique)]
Noémie la fusilla du regard.
-Je ne suis pas petite, ok! Et ce que je vais te dire sera un avertissement. Sache qu'il n'y en aura pas d'autre. Ne t'avise pas d'approcher de Ren dorénavant. Il est à moi et personne d'autre! Tu as compris? lança la jeune femme, menaçante.
"Voilà qu'elle repart dans ses crises de jalousie aigues..." pensa son amie, désespérée.
Université de Pombridge. Dans le Parc du campus. Sur un banc, pendant une pause d'une heure. 10h
-Mais qu'est-ce que tu comptes faire? demanda Anne-Sophie.
Marie-Anne, assise à côté d'elle, arborait depuis à présent plusieurs minutes un sourire triomphant sur son visage. Dans la nuit, une idée avait germé dans son esprit. [ Une minute de silence s'il vous plaît...Un miracle s'est produit. Marie-Anne a eu une idée. Respect. A la fois, on s'est pas si elle est vraiment bonne cette idée...] La jeune femme ne répondit pas encore à son amie. Elle attrapa son téléphone et composa un numéro. Anne-Sophie tenta de se pencher pour voir qui elle allait appeler. Mais l'étudiante en Informatique fut tellement rapide [Auteure, tu recommences à écrire des trucs totalement impossible...Bon, je commence à m'y faire...Mais arrête de voir la vie plus belle qu'elle ne l'est. Mini-Poulet rapide? No possible. Je répète, no possible! - Tant pis, c'est écrit, on va faire avec!] qu'elle n'eut pas le temps de voir le nom inscrit sur l'écran.
-Allô? Oui, c'est Marie-Anne. Tu te rappelles? J'ai besoin de quelques renseignements...Etant donné que j'ai appris que tu avais été transféré à MoucheVerte après tes nombreux redoublements, je me suis dit que tu pouvais m'aider. Cela compensera toutes les fois où je t'ai laissé copier sur moi quand j'étais encore au lycée. A propos de quoi? En fait, j'aimerai avoir quelques infos sur un certain Jonathan...Je ne connais pas son nom de famille. Tout ce que je sais, c'est qu'il porte des pantalons à carreaux. Tu vois de qui je veux parler? Super! Jonathan Moineau? [ Excusez de mon peu d'imagination...Il fallait un oiseau et je voyais mal ce pauvre gars s'appeller Oie-Coq-Pigeon...C'est mignon Moineau, non? Je sais, c'est ridicule. A la fois, c'est pas moi qui porte ce nom de famille, donc bon...]Hunhun. Ok. D'accord.
Anne-Sophie tentait de suivre désespérement la conversation. Qui était à l'autre bout du fil? Elle avait juste réussi à comprendre que son amie avait décidé de faire des recherches sur son Roméo. [Auteure, il se nomme Jonathan! Pas Roméo! -Je sais, petite voix! Tu commences à m'énerver à la fin!] Après avoir passé cinq minutes au téléphone, Marie-Anne décrocha enfin, toute souriante.
-Jonathan! s'exclama-t-elle, heureuse d'avoir eu ce qu'elle cherchait.
-Quand est-ce que tu comptes me dire ce que tu as appris? s'impatienta l'étudiante en Médecine.
Sa camarade se mit alors à rire toute seule, sans faire attention à la précédente question. Elle était partie totalement dans son monde. Anne-Sophie décida d'attraper les cheveux de son amie et de les tirer de toutes ses forces pour sortir l'étudiante en Informatique de ses rêveries.
-AAAAAAAAAAAAIIIIIIIIIIIIIEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEE!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! hurla cette dernière.
Elle hurla tellement fort que tous les étudiants et professeurs qui se promenaient dans le parc sursautèrent.
-Mais pourquoi? demanda-t-elle en pleurnichant et en carressant le peu de cheveux qui lui restaient [ Alala... J'aime faire souffrir les gens...Marie-Anne en mode calvitie comme Stan ou Jude =) lol -Ah ouais, ça lui va trop bien! -Toi aussi tu trouves, petite voix? -Ouais ouais! The new look à la mode! -Hahahahaha (rire sadique, en choeur, de l'auteure et sa petite voix intérieure)]
-Parce que! répondit Anne-Sophie, qui n'aimait guère faire durer le suspense. Qui? Où? Quand? Comment? Pourquoi? Avec qui? Sur quoi?
-Euh, je ne pense pas pouvoir répondre à toutes tes questions...[ Notamment avec qui et sur quoi...Qu'est-ce que ça sous-entend ça? lol]
-C'est pas grave, mais réponds-moi!
-Euh, d'accord...Je parlais avec...avec...avec...
-Avec?
-Avec OOOOOOOOMMMMMMMMMMMMSSSSSSS...Tu te rappelles de lui?
-Oui, oui...très bien même. C'est pas toi qui avait un faible...
-Bref, la coupa très vite Marie-Anne. Il est dans le même lycée que Jonathan donc je me suis dit qu'il aurait surement des renseignements à me donner. Et je ne me suis pas trompée. J'ai sa date de naissance, son signe chinois, son adresse, son plat préféré, sa couleur préférée, son animal préféré...D'ailleurs, c'est l'ornithorynque!
Anne-Sophie s'était attendue à ces réponses stupides. Cela ne l'étonnait pas de son amie. Mais bon, après tout, qui disait infos sur Jonathan disait infos sur Jin. Et cela arrangeait bien notre étudiante en Médecine.
Université de Pombridge. Bibliothèque universitaire. 10h30
Noëlie attrapa un livre dans l'une des étagères de la bibliothèque, et le posa sur la pile d'ouvrages que tenait déjà la pauvre Candice dans ses bras.
-Tu es certaine d'avoir besoin de tout ça pour préparer ton exposé? demanda la jeune femme, le visage a moitié caché par les livres.
-J'en suis sûre! déclara son amie, qui cherchait encore si elle pouvait trouver un autre pavé intéressant.
Elle glissa d'une rangée à une autre, suivie par l'étudiante en Histoire [ Tant bien que mal...]. Au bout de plusieurs minutes, elle se décida enfin à s'installer autour d'une table pour commencer ses recherches. Candice, plus que soulagée, posa avec bonheur la montagne de bouquins. Elle s'assit à côté de son amie afin de l'aider. Les examens n'étant que bien plus tard, elle avait pas mal de temps libre et n'hésitait pas à proposer ses services aux Poms. Ce qui avait bien arrangé Noëlie, il faut le dire. L'étudiante en Sciences du Langage éparpilla ses trouvailles et éplucha les différents titres. Un d'eux attira son regard, elle s'en saisit, et commença à le feuilleter. Candice, quant à elle, était perdue. Elle ne comprenait même pas à quoi correspondaient les différents noms. Elle en aperçu un avec le mot "histoire" et l'attrapa tout de suite. Les deux amies lurent en silence et prirent des notes pendant plus d'une demi-heure, jusqu'à ce qu'une grande silhouette arrive près d'elles et leur cache la lumière.
-J'ai gagné! annonça triomphalement Thomas, à l'oreille de l'étudiante en Histoire.
Celle-ci ne sursauta pas, mais Noëlie, oui [ Pas étonnant...On ne change pas les bonnes vieilles habitudes].
Sachant très bien de quoi son ami d'enfance voulait parler, la jeune femme se tourna vers lui, et le fusilla du regard.
-Peut-être, mais Andy y était presque...C'est juste qu'il est beaucoup trop mou... Mais il était à deux doigts de l'avoir ce fichu maillot pikachu!
L'étudiante en Sciences du Langage avait oublié le pari que ces deux-là avaient fait à propos du gagnant du Tour de France. Candice avait perdu. Cela allait encore faire des histoires.
-Coucou Manager! Comment vas-tu? lança alors Thomas à la jeune femme.
Noëlie rougit. Elle bredouilla un "ça va " timide et tourna son regard vers les livres. Soudain, un sentiment désagréable l'envahit. Il n'arrêtait pas de l'appeller "Manager". Se rappelait-il seulement de son vrai prénom? Elle allait devoir s'en assurer très vite. Elle prit son courage à deux mains et ouvrit la bouche pour parler à Thomas quand son regard fut attiré vers l'entrée de la salle, par deux silhouettes familières.
-Cachez vous tout de suite! ordonna-t-elle aux deux amis. [ C'est le chapitre cache-cache celui-là =) ]
Ne bougeant pas, elle décida de les tirer et les entraîner avec elle derrière une rangée de vieux bouquins poussièreux qui traitaient d'animaux plus répugnants les uns que les autres. La jeune étudiante fit signe à Candice et Thomas de se taire. Elle leur montra alors Romain et son coéquipier, les deux rameurs de Crocford, qui avançaient vers eux.
-Pourquoi sont-ils là? murmura son amie.
-Ils doivent chercher quelqu'un...Et à mon avis, c'est l"un de vous...répondit Noëlie.
-Ce qu'ils sont énervants...soupira l'étudiant en Biologie.
-Un livre sur les crocrodiles du Nil! s'enthousiasma Candice.
-C'est pas le moment, Miss Catastrophe! lança Thomas. Et d'abord, c'est "crocodile", "crocodile", répète après-moi!
-Chut vous deux! Ils s'approchent! annonça la rousse.
En effet, les deux étrangers longeaient à présent la rangée près de laquelle nos héros se cachaient. Les trois amis se mirent à déglutir. Les pas devenaient de plus en plus proches. Quant soudain...
-Pourquoi êtes-vous là tous les deux? Vous n'avez rien à faire à Pombridge! Repartez d'où vous venez! lança une voix.
Mathieu venait d'arriver dans la salle, et la présence des deux intrus ne lui avait pas échappé. Le jeune homme se tenait à présent fièrement devant ses adversaires.
-Tiens, tiens...Regardez donc qui voilà! Notre cher Mat'! lança Romain.
-Je ne me répèterai pas. Allez-vous en, déclara l'étudiant en Biologie, tout en gardant son calme.
Noëlie savait très bien que le garçon avait plutôt un tempérament enflammé. Elle fut impressionnée de son attitude. A côté d'elle, Thomas et Candice se préparaient à bondir sur les deux élèves de Crocford, s'ils osaient s'en prendre à leur ami.
-Nous sommes ici pour te parler. Et comme tu meurs d'envie de savoir ce que nous voulons te dire, tu ne vas pas refuser cette petite discussion, pas vrai?
Mathieu se mordit la langue. Bien sûr que non il n'allait pas refuser. Il aurait aimé pouvoir mettre son poing dans la figure de ces deux imbéciles. Il essaya de se calmer. Cela ne servait à rien de leur sauter dessus...en tout cas, pour l'instant.